Le weekend du 20 aout 2010 a eu lieu en Outaouais dans le secteur du Pontiac et des Rapides des Joachims, un Challenge de deux jours sur un parcours de plus de 800 km. Des équipes de trois à cinq aventuriers étaient formé avec un départ à intervalle de deux minutes entre chaque équipe. Vingt quatre Aventuriers étaient présent (six équipes) incluant les bénévoles soit cinq balayeurs et une conductrice pour le véhicule de soutien. Les départ débutèrent vers 8h00 am.
Jour 1
Au départ le ciel est gris et
la pluie est en route mais ne semble pas affecter le moral des troupes. Une a une, les équipes s’élancent.
Lorsque que tout les teams on quitté la ligne de départ. C’est au tour des sweepers de s’engager dans l’aventure. Tout se déroule bien, la cadence est bonne et la première demi-heure me permet de finalement commencer à relaxer et tranquillement embarquer dans la groove du Challenge
A peine 40 km de fait que Gary a une crevaison avec ‘’ Mon vieux bécik noir’’, la Dr650. Plus qu’une crevaison, un corps intrus à transpercer le pneu en y entrant par la bande de roulement pour y sortir près de la jante, déchirant le pneu en lui laissant une ouverture de plus de deux pouces. Le véhicule de soutien étant déjà au check point 1 (CP1) avec le pneu de rechange à son bord… Démonte la roue, remplace la tube, remonte la roue et l’on s’engage sans plus tarder vers le CP1 en empruntant la rte 105. A notre arrivée, les Draveurs venaient à peine de faire le plein. Tout est cool, notre temps est bon. Démonte la roue, remplace le pneu, remonte la roue et go,go,go direction Pavillon du Black Rollway dans la Foret de l’Aigle pour le lunch au CP2.
C’est à partir du chemin Beaudoin que la trail commence. Rough comme à l’habitude avec beaucoup plus d’eau mais le fond est solide donc bonne traction. Une quarantaine de km dans ce chemin qui au fil du temps est devenu un sentier local pour ensuite s’attaquer au chemin de sable du Pontiac. Arrivé au CP2 où un bon spaghetti nous attend.
Toutes les équipe y sont passé, diner et fait le plein et reparti. Le team RMX 1 étaient les premier à y arriver, ils sont maintenant les derniers à partir après avoir réparé la crevaison de Joe Rider.
Au tour de mon team de Sweepers de faire le plein, s’empifrer d’un bon spagat et l’on s’attaque au deuxième bloc de 170km du jour 1 direction Club du lac Brulé ou Thérèse et Richard Gauthier ainsi que Jim le proprio nous attendent pour une pause café/dessert bien convoité puisque notre diner est rendu assez loin merci !
Nous avons pris beaucoup de retard à cause des conditions atroces des routes et sentiers causé par les fortes pluies. Les routes de sables étaient comme une éponge et la chaussée était très difficile à négocier. J’avais l‘impression de toujours rouler sur une crevaison tellement les routes étaient savonneuses.
A mi-chemin entre CP2 et le lac brulé, Nightflyer a de sérieux problèmes. Sa chaine à débarqué des sprockets et c’est tordue au point ou ils durent reconstruire une section avec des ‘’mailles patente’’ pour pouvoir reprendre la route.
C’est à ce moment que Nigtflyer a pris la sage décision d’abandonner par mesure de sécurité. Clarence qui en était à sa première expérience dans une ride aussi intense, profite de l’occasion pour nous quitter lui aussi en accompagnant Nightflyer et sa TZR 750 jusqu'à la route 117. Les équipes se reforment et tous repartent pour compléter ce deuxième bloc jusqu’au Brulé.
Chemin faisant, je constate de l’évidence de sorties de routes ici et la. Rien de sérieux, donc je ne m’en fait pas trop, puisque moi-même j’ai à mon actif quelques fouilles à basse vitesse depuis le départ.
Lorsque Nightflyer et Clarence nous quittent à la jonction de la route 20 de la réserve faunique de La Verendry, la route est de grosse garnotte et le drainage est bon et me donne la chance de rouler à plus haute vitesse sans trop d’effort et ce jusqu'à la vielle section de cette route qui est plus sablonneuse mais qui est maintenant en Vaseline puisque saturée d’eau. ‘’Pas encore’’, j’ai besoin d’un break de cette foutu merde glissante et pas plaisante à surfer! Le Lac Brulé n’arrive pas assez vite, encore une trentaine de kilo avant le prochain stop . De plus, il se fait tard. Tout ce que j’ai en tête est de me taper un litre de café et une moitié de gâteau au chocolat maison, une foi rendu au Brulé.
Nos hôtes Richard et Thérèse Gauthier du Lac Brulé
Arrivé au Brulé avant le coucher du soleil avec plus de 4 heures de retard sur notre itinéraire, nous croisons deux équipe qui viennent de faire le plein et le temps de prendre une pause avant d’attaquer le dernier bloc de 170 km. ‘’Ça parle pas fort’’, les gars commence à avoir le ‘’trou d’cul en d’ssous du bras ‘’ mais ils ont un avantage sur moi … Ils ne savent pas ce qui les attend comme route de retour !
A notre tours de prendre un break, j’me précipite sur le gâteau et j’ingurgite une bonne dose de café. Je ne peux m’empêcher de penser au parcours qu’il nous reste à couvrir tout en regardant l’heure avancer et la noirceur tomber.
8 :30pm, c’est au tour des Sweepers d’entreprendre la dernière section entre le Brulé et les rapides des Joachims. Ma vision nocturne n’étant pas trop bonne, je suis un peu concerné à l’effet d’entreprendre cette section. Heureusement, l’éclairage de la Klx est de beaucoup supérieur à ma vielle Dr, facilitant ainsi la navigation. Gary et GregVince avec leurs plus grosses cylindrées, prennent les devants puisqu’il est plus facile de négocier cette vase épaisse avec plus de puissance et de vitesse que la petite Klx avec ces 17hp. ThierryV et Dualspotrman sont devant moi et profite de l’éclairage de la Klx puisque le 35w de leurs Katoom n’est pas suffisant et pas trop sécuritaire.
C’est la nuit et ça fait plus de douze heures que l’on doit négocier ce mauvais temps et ces conditions de routes pitoyables. Je devrais être fatigué, épuisé mais je ne sens rien, je suis en focus. L’adrénaline fait son boulot, le moral est bon et celui des autres balayeurs aussi. Le spaghetti étant digéré, le gâteau du Lac Brulé aussi, je suis en manque de calories, de grosses protéines brutes. Tout seul dans mon casque, je fabule. J’imagine un gros steak d’orignal, une bouteille de rouge, quatres écrans télé, suround sound et douze remotes control. Le temps file, j’oublie la boue, la glisse, les trous, les roulières laissée par les 20+ motos devant moi, les maux de genoux et les cuisses fébriles de se tenir mi-assis, mi-debout pendant de longues heures.
Arrivé chez les guides de la vallée Dumoine, il est maintenant 1H30. C’est silencieux, voir inquiétant. Tout à coup mon sens olfactif digne d’homme des cavernes perçoit ce parfum qui agite mon système digestif et agace mes papilles gustatives. Je me défais de mon armure d’aventurier, je prends quelques minutes pour réapprendre à marcher, saluer ma douce qui nous attend impatiemment avec plus de cinq heures de retard.
Je laisse mon pif me guider, il me dirige droit vers l’escalier de l’auberge qui mène à la salle à diner. Il est presque 2H00 am et Daniel Trembley des Guides de la Vallée Dumoine et son équipe son dans le feu de l’action, le BBQ roule à fond. Une bonne quinzaine de Vikings son à table, quelque peu fatigués de leurs première journée mais affamés comme des loups qui n’ont pas eu l’hiver facile.
Je vois ces gros steaks de bucheron me passer devant le visage, j’en bave, mes enzymes gastrique ont déjà commencer à s’attaquer à mon estomac tellement je suis en manque de grosse prot.
C’est à mon tour de me ré-énergiser, il est tard et ça ne me laisse pas beaucoup de temps à digérer car le petit dej doit être servi pour 8H00 am
Une foi bien nourrit, je quitte la table pour m’isoler un peu de l’action et je retrouve ma douce au feu de camp, question récapituler sur le déroulement de notre journée et se préparer la tête pour la journée suivante. La fatigue commence à s’installer. 3h30, c’est l’heure du dodo…
Jour 2
6H30, pitipaf-pitipouf, comme une flèche je me précipite hors de mon lit et me réchauffe un TIM, oui messieurs… Un TIM ! Que je prends soin de bien dissimuler pour ne pas me le faire picker puisque que très au rare au Joachims. Froget l’avait rapporté de la ville en revenant du Black Rollway la veille.
C’est le calme total, mon équipe dort solide ainsi que les motos. Wow ! Il ne pleut pas, ce n’est pas normal ! Je sors avec mon Tim, question de baver les quelques Aventuriers qui sont dehors à inspecter leurs montures après l’abus qu’elles ont subient la journée précédente.
Oupss!
À table messieurs, oui, encore à table, c’est le petit déjeuner. RMX 1 y sont premier, ce n’est pas très long que le reste des guerriers prennent possession de la salle à manger.
Tous étant bien rassasiés, il est maintenant temps d’aligner ces flutes afin de s’engager dans la première section de 170km du jour 2 entre les Joachims et Fort Coulonge. Les équipes font le plein et se rejoignent tous à l’entrée du ZEC des Joachims pour le départ.
Ti-Pat et Joe Rider
Rolaro et Froget
Le ciel est couvert mais la pluie n’est toujours pas de la partie, on s’y attend puisque prévue. Le moral des troupes est bon considérant le peu de sommeil de la nuit précédente. Les premiers 20 km son de sable mou mais beaucoup moins vaseux que la veille. On quitte le chemin de sable pour s’engager sur le sentier de motoneige TQ43 qui relie les Joachims à Fort Coulonge. Sentier assez ‘’tight’’ et plus ‘’rough’’ mais assez excitant à rouler. Bien heureux de chevaucher la Klx qui est beaucoup plus légère et nerveuse que ma Dr. J’en profite pour rattraper le fun manqué la veille sur des routes de savons. Surpris de voir que Gary me suis aux fesses avec ma grosse Dr puisqu’il n’a pas roulé depuis quelques années et de plus ce n’est pas sa moto.
GregVince et l’furet
Dualsportman et ThierryV
Petite pause à mi-chemin entre les Joachims et Coulonge
Le mood est plus relax aujourd’hui, c’est le retour et le pire est derrière nous. Les équipes prennent plus de pause chemin faisant. Cette section entre les Joachims et Coulonge est la plus lente du Challenge. Les courbes sont plus serrées, le terrain est plus accidenté, les côtes son délavées ne laissant que des avalanches de roches dans les montées et descentes.
Rhino sort son kit de Master Chef et profite de cette pause pour se taper une baguette, petit fromage et une bouteille de rouge.
Pour les Sweepers, ce fut un des derniers stop avant le lunch à Coulonge. Les équipes reprennent le sentier, la cadence est bonne et le fun est de mise. Ce bloc entre les Joachims et le diner était la cerise sur le sundae pour ce qui en est de mon weekend. Il ne pleuvait pas, la traction était superbe et le sentier pas trop rapide pour les 17hp de ma Klx.
Pour une raison qui m’échappe, nous avons pris du retard et sommes arrivés au diner à Coulonge vers 15h45. La pluie a repris, l’équipe RMX 1 avaient déjà diné, fait le plein et quitter pour la maison puisqu’il se faisait tard et que compléter le challenge leurs demandaient un autre quatre heures et ce, sous la pluie. Après avoir mangé, la fatigue commence à se manifester. Les autres équipes avaient déjà pris la sage décision de ‘’bailé out’’ et ce fut de même pour nous les Sweepers.
Les routes de retours étaient une combinaison de bitume et de garnotte. Je suis en mode relax, le taux d’adrénaline est à son minimum, les routes sont superbes et le décor est sublime. Tout seul dans mon casque, dans ma tête, je repasse le film de mon weekend. Malgré le mauvais temps et les conditions pitoyables des routes, la fatigue, les douleurs musculaires … Je r’partirais demain ! Pour une première tentative, ce challenge fut une superbe expérience, tant sur l’aspect organisationnel que participant à l’évènement.
J’espère que tous ont eu autant de plaisir que nous et que vous serez de retour en 2011 afin de fermer la boucle, sans pluie, espérons-le.
Dyne & Marc
RMX1
Woody37, Joe Rider, Ti- Pat , yamyam (samedi)
Les Draveurs
Lfuret, Tuktu, 12bong13,Rhino,
Le Crackpot team
FrankMX, Duquette,King Zoo
Jenesaispaslenomencore
Rolaro, Touring31, c.par.la,Nightflyer, Clarence
Les Sweepers
Mox, ThierryV, Dualsportman, GregVince, TZR Gary
PMS on Wheels
(véhicule de soutien)
Froget